L'histoire d'Ártemis, et de son frère Apollon, commence bien avant leur naissance, alors que Zeus tomba amoureuse de la Titanide Léto, et la mit enceinte, ce qui eût pour unique effet, comme bien souvent avec les amourettes de Zeus, de rendre Héra furieuse, et de faire en sorte que Zeus, craignant la colère de sa femme, abandonne la pauvre Léto.
En colère, Héra interdit à Léto d'accoucher sur toute terre et toute île. Ainsi, poursuivie, toute terre la rejetait, alors que Léto cherchait asile quelque part sur la terre pour pouvoir accoucher.
Ainsi, elle trouva une parcelle de terre qui flottait au gré des vagues, sur la mer. Cette parcelle n'avait pas de fondation, donc n'était pas une île: c'était Delos, un rocher stérile exposé au danger.... Mais cette île accepta Léto, et c'est ainsi que Léto, accoucha d'Ártemis, le 6ième jour du mois de Thargélion, un jour avant son frère.

Le premier souvenir d'Ártemis, est l'accouchement de sa mère, la naissance de son frère. Ilithyie n'étant pas présente à l'accouchement de Léto, Héra, sa mère, l'en ayant interdit, Ártemis se crût destinée par les Moires à présider l'accouchement, nn seulement celui de sa mère, mais celui également de toutes les femmes.
Mais en tant que nouveaux-né, même si un dieu a déjà toute l'intelligence nécessaire dès sa naissance, l’expérience de l'accouchement de sa mère fût traumatique, et Ártemis se dit que jamais elle ne voudrait d'enfant, tant Léto ressentait de la douleur, tant de sang était versé.

L'accouchement dura un jour, et c'est là que son frère adoré, Apollon, fût né. Et dès qu'Ártemis posa son regard sur lui, elle savait qu'ils seront toujours unis, toujours ensemble, mais surtout, toujours fidèles. Elle se jura, sachant qu'Apollon deviendrait un dieu meilleur qu'elle, plus fort et plus important, qu'elle serait toujours de son côté,malgré toute dispute qu'ils pourraient avoir entre frère et sœur.

Suite à sa naissance et celle d'Apollon, Léto et ses enfants furent accueils à bras ouverts sur l'Olympe, malgré les plaintes incessantes de Héra. Et somme toute, grâce à Apollon, son talent à la Lyre, sa beauté naturelle, et son charme, la famille fût vite acceptée sur l'Olympe, enfin il fallait bien le dire, surtout Apollon, qui était vraiment doué en société.
Ártemis, pour sa part, se sentait un peu seule. Plus intéressée par la nature que les relations humaines, la jeune déesse préférait gambader dans les montagnes et la forêt que de rester sur l'Olympe, à festoyer ou se disputer avec les autres dieux. ainsi, la déesse de la chasse n'eût que peu de relations avec les autres dieux, et ce, pendant pratiquement toute sa vie, mis à part son frère et sa mère, ainsi que son père qui tentait de faire plaisir à sa fille, par tout moyen.

Et justement, alors qu'Ártemis n'avait que trois ans, Zeus lui demanda quels cadeaux il pouvait lui faire, pour qu'elle soit heureuse. ravie, Ártemis, posée alors sur ses genoux, lui donna la liste de ce qu'elle voulait: une virginité éternelle qu'elle protègerait par tout moyen - n'ayant aucune envie d'avoir de relation amoureuse ou de souffrir comme toutes ces femmes en coche souffrent -, autant de noms qu'Apollon, son frère - qui en trois ans, étonnamment, se vit affublé de toute sortes de surnoms -, la fonction d'apporter la lumière, un arc et des flèches en argent, pour pouvoir chasser, une tunique de chasse lui allant aux genoux, 60 jeunes nymphes océanes comme dames d'honneur et 20 nymphes pour prendre soin de ses affaires et nourrir ses chiens de chasse, ainsi que toutes les montagnes du monde. Elle ne demandait même pas une cité, où alors que Zeus lui offrît celle qu'il choisirait, car, lui dit-elle, elle vivrait principalement dans la nature, se nourrissant de la vie sauvage.
Zeus accepta, bien qu'étonné de la nature de ses cadeaux. Ainsi, il somma Héphaïstos d'inviter Ártemis, ce qu'il fît, et la jeune déesse alla alors rendre visite aux Cyclopes, sur l'île de Cipari. Là, sans peur, Ártemis se dirigea vers Brontés, le cyclope chargé de lui fabriquer tout ce qu'elle désirait. Et alors qu'elle était sur ses genoux et qu'il la cajolait, Ártemis trouva ses manières bien rustre, ainsi, elle lui tira les poils du torse, laissant un endroit imberbe, qui le resta alors toute sa vie. Cependant, pour le remercier d'avoir forgé son arc et ses flèches, elle leur offrit sa toute première chasse, qui eût lieu le jour même, en Attique.

Quelques jours plus tard, en Arcadie, Pan lui offrit treize chiens: trois aux oreilles coupées, deux bigarrés, un tacheté et sept lévriers de Sparte, connus pour être les plus rapides des chiens.

Ayant ainsi acquis ses armes, Apollon vint la chercher: il voulut venger Léto, qui avait failli se faire tuer par Python, alors qu'elle était enceinte des jumeaux. Outrée, et ce, encore plus en sachant qu'Héra avait envoyé le monstrueux serpent. Ainsi, les deux jumeaux, grâce à leurs flèches d'argent et d'or, tuèrent le monstrueux serpent. Mais pour Ártemis, il était clair: jamais ses relations à elle, ou à sa mère, ne seraient bonne avec la reine de tous les dieux, Héra.

Le fait de tuer Python ensemble rapprocha encore plus les jumeaux, qui commençaient à tout faire ensemble, mis à part lorsque Ártemis chassait. Mais ils étaient toujours collés ensemble, même si leurs caractères étaient de vrais opposés. Ils se soutenaient toujours mutuellement, même s'ils n'étaient pas toujours d'accord.

Ainsi, plusieurs années plus tard, lorsque la reine Niobé se moqua de Léto, car la Titanide n'avait qu'un enfant de chaque sexe, alors qu'elle en avait sept, les jumeaux étaient fous de rage. L'amour porté à leur mère était aussi grand que l'amour qu'ils avaient l'un pour l'autre, ainsi, pour venger leur mère, ils descendirent à Thèbes pour tuer de leurs flèches ses enfants: Ártemis tua chacune des filles, Apollon chacun des garçons. Niobé, quant à elle, fût transformée en pierre, par chagrin.

Un jour, alors qu'elle n'avait à peine qu'une dizaine d'année, Ártemis aperçut cinq biches, les biches de Cérynie. Elles étaient plus grandes que des taureaux et passaient près du fleuve Anauros, alors qu'elle était partie en chasse. Déposant son arc et ses flèches à terre, stupéfaite par la beauté de ces créatures, Ártemis décida de toutes les attraper. Ainsi, elle en attrapa quatre à mains nues, et les attela à un char. La dernière, cependant, s'enfuit avec l'aide d'Héra, à son grand dam.
Elle ne pût la revoir avant bien longtemps, mais décida de la laisser à l'état sauvage, quatre biches étant bien assez pour tirer son char divin.

C'est quelque peu plus tard, en réalité, encore énervée par ce qu'Héra avait fait avec la biche qu'elle voulait attraper, qu'elle tua accidentellement Cenchiras, fils de Poséidon et de la nymphe Pirène. En effet, elle était entrain de s'entraîner près de Corinthe, et par colère, ne contrôla pas une de ses flèches, qui vint percer le cœur du malheureux. Le résultat fût la mort de ce dernier, et un Pirène en pleur qui, inconsolable, se transforma en fontaine.
Ártemis s'en voulut énormément, et de puis, chaque jour de la mort de Cenchiras, elle vient à la fontaine qu'est Pirène, et se confond en excuse, tout en lui amenant sa dernière chasse.

Un jour, le roi Œnée l'oublia, dans les sacrifices rendus aux Olympiens. Évidemment, Ártemis fût vexée, car aucun autre Dieu ne le fût, à part elle. Le prenant comme un message, un affront, elle envoya un sanglier monstrueux - le sanglier de Calydon - pour décimer les troupeaux de ce dernier. Ainsi, son fils organisa une battue, à laquelle participa Atalante, sa protégée, à qui quelques années plus tôt, alors que son père l'avait abandonnée, Ártemis avait envoyé une ours pour la nourrir, ainsi qu'un famille de chasseurs pour l'élever.

Vint alors la terrible guerre de Troie, alors que la jeune déesse n'était encore que trop jeune. Elle était une adolescente, presque une jeune adulte, mais elle tentait, comme son frère, d'être une adulte, un vrai Dieu. Ainsi, alors qu'Apollon s'intéressait à Hector, soutenant les Troyens, Ártemis décida de suivre son exemple. Surtout qu’Agamemnon s'était vanté d'être meilleur chasseur qu'elle, alors pour le punir, elle fit taire les vents, de telle sorte à ce que les Grecs ne puissent pas avancer. L'oracle conseilla au roi de sacrifier sa fille, Iphigènie, mais jamais la déesse n'avait voulu un sacrifice humain. Ainsi, elle sauva Iphigènie, et la remplaça par une biche, avant que le vent se lève à nouveau.
À partir de ce moment, la jeune princesse était devenue sa compagne éternelle, bien qu'elle ne soit pas une chasseuse. Mais Ártemis ne fût jamais certaine si la princesse la haïssait, pour l'avoir arrachée à sa famille, ou au contraire, l'appréciait.
Pendant la guerre elle-même, Ártemis ne fût pas très active, aidant surtout Apollon dans ses tâches, tel que lorsqu'il sauva Énée, le champion d'Aphrodite, elle soigna ses blessures à la sainte Pyrine.

Cependant, la mémoire la plus amère que garde Ártemis de cette guerre, était alors qu'Achille se dirigeait vers Hector pour son combat, et que tous les dieux, sur l'Olympe, se disputaient eux aussi pour leurs favoris. Là, profitant de cette occasion, Héra décida d'attaque Ártemis, en lui arrachant l'arc de l'épaule, et la frappant avec ce dernier. Ártemis partit alors en pleurs, courant vers son père, Zeus, qui somma Héra de rendre son arc à la déesse de la chasse. C'est même, dès ce moment, sans même attendre la fin de cette guerre terrible, qu'Ártemis décida de retourner dans ses montagnes, et d'y rester le temps que ça se termine, étant donné qu'elle y serait bien plus paisible.

Des centaines d'années passèrent, des milliers peut-être. Pendant ce temps, pluseirus choses se passèrent: elle tua Coronis sous la demande d'Apollon, cette dernière ayant enragé la déesse car elle avait trompé son frère, elle transforma Actéon en cerf, alors qu'il l'aperçut se baigner dans la fontaine, et ce dernier, en s'enfuyant, se fit déchiqueter par ses propres chiens, qu'il avait amené pour chasser, elle tua Tytios, fils de Zeus et d'Elara, pour avoir tenté de violer sa mère, Léto et tua également Polyphonte, qu'Aphrodite avait fait tomber folle amoureuse d'un ourse, avec qui elle avait eût deux enfants monstrueux: Agrios et Orios.
D'ailleurs, l’histoire avec Polyphonte avait engendré une dispute entre les deux déesses qui dura une décennie, ou plus peut-être.
C'est également durant cette période qu'elle rencontra Callisto, alors qu'elle et ses sœurs subissaient la colère de Zeus, alors que leur père, transformé en loup, était seul coupable. Ainsi, lavant la réputation de la famille de Callisto, Ártemis la prit également comme compagne de chasse, pour l'éternité. Au cours des années, cette dernière se prouva également être la plus valeureuse, et la plus fidèle de ses compagnes, et une profonde amitié lia les deux femmes.

Un autre évènement remarquable de la vie d'Ártemis, est la façon dont elle tua les géants Otos et Ephialtès, qui voulaient prendre Héra et Ártemis, Ephialtés s'étant éprit d'Ártemis, et Otos d'Héra. Évidemment, Ártemis était au courant du plan des deux fils de Poséidon, qui avaient décidé de la prendre elle en tant que première cible, alors par la mer, elle les dirigea jusqu'à l'île boisée Naxos, où elle disparût et, à sa place, apparût une biche blanche comme neige. Bien sûr, les deux géants décidèrent de l’attraper, et, dans les bois, se séparèrent, exactement comme l'avait prévu la déesse de la chasse, qui s'était en réalité transformé en cette biche. Ainsi, elle réussit à mettre les deux frères face à face, sans qu'ils ne se voient, et attendit, immobiles, qu'ils lancent leurs javelots. Elle disparût alors, encore une fois, laissant le javelot de chacun des frère atteindre sa cible: le cœur de leur frère.
Ainsi, Ártemis se débarrassa des frères, et par la même occasion, sauva Héra, bien que celle-ci n'ait jamais voulu le reconnaître.

Deux autres évènements ayant frappé Ártemis, étaient la mort de Comaetho et Hippolythe.
Comaetho était sa prêtresse dans la ville de Patras, et régissait le temple dédié à la virginité. Mais Comaetho tomba amoureuse d'un homme, et en plus de cela, fit l'amour à cet homme, dans le temple même où la virginité était de mise! Extrêmement en colère, Ártemis envoya la peste et la famine sur Patras, et seulement lorsque les habitants de la ville exécutèrent la prêtresse et son amant, Ártemis pût se calmer. Cet évènement avait particulièrement marqué Apollon, également,car ce dernier avait dû supporter sa sœur, qui avait décidé de revenir sur l'Olympe pour faire preuve de sa mauvaise humeur à son frère, qui avait toutes les peines du monde à l'apaiser, malgré tous ses chants.
Pour la mort d'Hippolythe cependant, ce n'est pas la colère de sa sœur, mais son extrême tristesse qu'il dût apaiser. En effet, Hippolythe était son chasseur favori, et à cause du mensonge de sa mère, qu'Aphrodite avait fait tomber amoureuse de son fils, et la malédiction de Thésée qui en suivit, le chasseur mourut devant ses yeux. Là encore, Ártemis refusa de parrtir de l'Olympe, avant de longues semaines de consolations.

Et pendant tout ce temps, Ártemis continua à chasser, ou alors punir ceux qui l'outrageaient, d'une façon ou d'une autre. Mais loin de l'Olympe, elle ne savait pas ce qu'y s'y tramait, ne savait pas que, bientôt, ces jours bénis allaient terminer. en effet, alors même qu'Arès se dirigeait vers Pandore, pour la tuer, Ártemis sauva Aréthuse d'Alphée, en la transformant en fontaine, en créant un tunnel reliant la Grèce et la Sicile, la faisant jaillir sur l'île d'Orthygie. Et alors même qu'Arès libéra les Titans, Alphée, redevenu fleuve, se mêla à elle, et Ártemis se demanda, comment les séparer. Et elle fût appellée par son frère, Apollon, sur l'Olympe, juste à temps pour voir la fin du combat. Et la déchéance des Dieux.

Ses pouvoirs lui étaient alors soudainement retirée, elle se trouvait alors seule, et elle ne le savait comment, en Crête. Seule. Sans son frère. Sans ses nymphes. Personne. Désespérée, Ártemis chercha partout sur l'île, jusqu'à trouver sa chère Callisto, qui malgré tous ses efforts pour convaincre les nymphes de chercher leur déesse bien aimée, n'y arriva pas. Alors la voilà, cette grande chasseuse, sans plus personne, à part sa fidèle Callisto.

Encore perdu, choquée presque, elle ne savait que faire. Tout était allée si vite! Les Olympiens avaient perdu, alors qu'elle n'avait même pas pu prendre les armes. Elle ne savait que faire, comment trouver son frère? Sa mère? Elle était perdue, débordée par les évènements. Ce n'est que grâce à Callisto que, presque immédiatement, ils rencontrèrent Orion, cet chasseur majestueux.

Grâce à lui, et ce malgré la méfiance de Callisto, Ártemis retrouva très rapidement la motivation, ainsi que tous ses moyens. Ils restèrent quelques semaines, ensemble, tous les trois, à chasser. Ártemis crût presque pouvoir tout oublier: sa vie de déesse, les Titans... Mais même en Crête, tout allait mal: la famine, le feu, la peste. Même la nature était touchée par la folie des Titans. Alors il fallait agir, sans qu'elle ne sache vraiment comment.

Sans même expliquer pourquoi à Orion, Ártemis et Callisto voulaient partir pour Delos, et le chasseur, au dam de Callisto et à l'étonnement d'Ártemis, était d'accord pour les accompagner. Ainsi, à Delos, Ártemis retrouva la trace de son frère Apollon, qui lui aussi était passé sur leur île natale et lui avait laissé un message: il se rendait à Sarte, et l'y attendrait.
Coupable, Ártemis pressa ses compagnons pour se rendre dans la grande ville, même si elle détestait l'idée même d'être dans une grande ville, loin de sa nature. Mais elle devait retrouver son frère. Elle était même coupable de ne l'avoir fait plus tôt.

Ainsi, voici Ártemis, en compagnie de Callisto et Orion, à Sparte, recherchant désespérément son petit frère Apollon. Et qui sait? Peut-être comprendra-t-elle enfin ce qui s'est passé sur le mont Olympe et comment revenir à leur condition. A moins qu'elle n'en ait pas vraiment envie. A moins qu'elle ne tombe amoureuse d'Orion et ne décide que, finalement, une vie de mortelle avec le beau chasseur ne serait pas si mal...